Désormais,
c’est une certitude : il existe d’autres mondes que le nôtre.
La
pluralité des mondes n’est plus seulement une image littéraire. Une découverte
majeure vient de lui donner tout son sens. Dans notre voisinage galactique, à
44 années-lumière de la Terre, une étoile jumelle de notre Soleil réchauffe
de ses rayons un système de trois planètes. Des planètes extra solaires, il
en pleuvait déjà depuis 1995. Mais il s’agissait toujours de planètes
orphelines. Cette fois, trois équipes d’astronomes de San Francisco ont détecté
non pas un, mais plusieurs mondes autour d’une étoile, à l’image de notre
propre système solaire. L’héroïne du jour, Upsilon Andromedae, est une étoile
âgée de 3 milliards d’années, soit les deux tiers de l’âge du Soleil.
Autour d’elle, tournoient trois planètes, des colosses gazeux, plus
similaires à Neptune ou Jupiter qu’à notre Terre. La plus proche de l’étoile,
découverte en 1996, a une masse équivalant aux trois quarts de celle de
Jupiter. Elle fait le tour d’Upsilon Andromedae en 4,6 jours (son « année »).
A mi-chemin, la planète nouvellement découverte est massive comme deux Jupiter
; son année est de 242 jours. Enfin, la plus excentrée possède une masse
quatre fois supérieure à celle de Jupiter et achève une orbite en 3,5 à 4
ans.
Outre
leur gigantisme, c’est leur grande proximité avec Upsilon Andromedae qui a
surpris les astronomes. Les trois orbites s’échelonnent en effet de 0,0625 à
2,5 UA (unité astronomique, soit la distance Terre-Soleil). Comment autant de
mondes géants ont-ils pu se former dans l’intimité même de leur étoile ?
Aucune théorie ne peut l’expliquer.
Qu’en
est-il, par ailleurs, de l’éventuelle présence de vie à l’ombre d’Upsilon
Andromedae ? « Il s’agit de planètes gazeuses, sans croûte solide, remarque
Jean Schneider, astronome à l’observatoire de Paris. On ne peut imaginer
qu’une vie ait pu s’y développer. Mais ces planètes ont peut-être des
satellites géants, à l’image de Titan [le satellite de Saturne], qui
abriteraient une activité biologique. » Une hypothèse plutôt difficile à vérifier
puisque nos vaisseaux spatiaux mettraient 440000 ans pour atteindre ce système
stellaire ! Pour l’heure, les astronomes recherchent d’autres systèmes planétaires.
Des équipes américaines auraient déjà recueilli de forts indices de la présence
d’une deuxième planète autour de l’étoile 55 Cancri. Rien d’étonnant,
en définitive. Le Soleil est une étoile d’une espèce commune et son cortège
de planètes ne doit pas faire exception dans l’Univers. Autour des 200
milliards d’étoiles de notre galaxie, les systèmes planétaires doivent
foisonner.
Quant
à trouver des sosies de la Terre, il faudra attendre un peu. « Les instruments
actuels ne sont pas capables de détecter des planètes plus petites, précise
Jean Schneider. Mais dans un an, Hubble aura de nouveaux instruments qui
permettront de découvrir des planètes telluriques à proximité d’une
étoile.
Questions :
1) Que signifie les mots : pluralité, cortège, Hubble, telluriques
2) Que signifie la phrase
suivante : « La pluralité des mondes n’est plus
seulement une image littéraire »
3) Connaissant l’âge de
Upsilon Andromedae, quel est celui du soleil ?
4) Qu’est-ce qui a surpris
lors de la découverte de ces planètes ?
5)
Que signifie UA ?
6)
Peut-on trouver des sosies de la Terre ?
7)
Pourquoi pense-t-on qu’il doit exister des planètes comme la Terre ?